Mise à la terre des panneaux solaires

La mise à la terre consiste à connecter certains éléments d’un circuit électrique (châssis, boîtier, onduleur, etc.) à la terre, c’est-à-dire au sol, pour évacuer les surtensions et protéger les personnes et les équipements.

Dans une maison raccordée au réseau, elle est obligatoire et encadrée par la norme NF C15-100. Mais dans le cadre d’un site isolé ou d’un système solaire mobile, les règles sont différentes, tout comme les objectifs :

• Sécurité des personnes : en cas de défaut d’isolation ou de contact avec un composant sous tension, la terre évite les chocs électriques.
• Protection du matériel : elle limite les risques de surtension dus à la foudre, aux décharges électrostatiques ou aux parasites électriques.
• Bon fonctionnement des équipements : certains régulateurs ou convertisseurs fonctionnent mieux dans un environnement correctement référencé à la terre.

Non, la mise à la terre n’est pas systématiquement obligatoire pour une installation solaire mobile ou en site isolé. Elle dépend de plusieurs facteurs :

• Le type de régulateur (PWM ou MPPT) : certains nécessitent une terre de référence.
• La tension du système : au-delà de 48 V, la protection devient plus critique.
• Le type de batterie : avec des batteries lithium, très sensibles aux surtensions, une protection renforcée est conseillée.
• L’environnement : en zone exposée aux orages ou avec présence de structures métalliques (abri, véhicule), la terre devient plus pertinente.

En clair : sur un camping-car ou un bateau, on peut fonctionner sans mise à la terre, mais une mise à la masse du châssis et une protection différentielle restent recommandées. Sur un chalet isolé ou un abri en métal, une véritable prise de terre locale est préférable, même déconnectée du réseau public.

Voici les grandes étapes pour mettre à la terre une petite installation solaire autonome :
 

1. Installer un piquet de terre en acier galvanisé (1,5 à 2 m) dans un sol humide si possible.
2. Relier ce piquet à un bornier de terre avec un câble de cuivre nu ou vert/jaune (section ≥ 6 mm²).
3. Connecter à ce bornier :

• Le châssis des panneaux solaires (s’il est métallique),
• Le boîtier du convertisseur 12/220 V,
• Le régulateur de charge si le constructeur le recommande.

Bon à savoir : une prise de terre n’est pas toujours efficace si le sol est sec, sableux ou très rocheux. Dans ce cas, deux ou trois piquets espacés reliés ensemble amélioreront l’efficacité.
 

Sur un véhicule ou un bateau, on parle souvent de mise à la masse, c’est-à-dire une connexion au châssis métallique du véhicule. Cela permet de créer un référentiel électrique commun, mais ce n’est pas une vraie terre. Elle peut cependant suffire à garantir la sécurité dans une installation 12 V bien conçue et bien protégée.
 

La mise à la terre n’est pas toujours obligatoire, mais elle peut représenter une garantie supplémentaire de sécurité et de durabilité, surtout sur les sites isolés exposés ou avec des équipements sensibles. Pour les installations mobiles (bateaux, vans, camping-cars), une bonne mise à la masse, un régulateur fiable et une protection bien dimensionnée feront souvent l’affaire.
 

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